3 janvier 2014

Engager la transition énergétique à l'aide d'atolls énergétiques

La France et l'Europe doivent engager leur transition énergétique afin de ne quasiment plus dépendre d'énergies fossiles non-renouvelables. Mais le défi de remplacer l'énergie nucléaire (80,4% de la production électrique en bas de ma dernière facture EDF) par des énergies renouvelables est gigantesque.

En effet le grand inconvénient des énergies renouvelables comme le solaire ou l'éolien est d'être intermittent et de ne pas coller systématiquement aux pics de consommation.

Pour remédier à cet inconvénient majeur, il faut pouvoir stocker l'énergie. Deux voies semblent actuellement possibles pour devenir les modes de stockage énergétique du futur:
  • les batteries décentralisées de type Bolloré pour stocker l'énergie chez les particuliers en heures creuses
  • les STEP (station de transfert d'énergie par pompage)
Intéressons-nous ici aux STEP. Ces STEP existent déjà, notamment dans les Alpes, et permettent, en reliant deux lacs (un en altitude, un en fond de vallée), de stocker le surplus d'énergie produite en heures creuses (par les centrales nucléaires notamment) et de la restituer en période de pics de consommation.

Des projets bien plus grands et au large des côtes sont désormais envisagés pour stocker l'énergie produite par des éoliennes ou des panneaux solaires: un "donut énergétique" de 2,5km de diamètre en Belgique ou des GreenPower Islands au Danemark.


Ces projets auraient l'avantage de pouvoir corriger l'intermittence de la production des éoliennes off-shore tout en :
  • sécurisant l'apport énergétique (en offrant de grandes capacités de stockage)
  • servant de support pour des panneaux photo-voltaïques qui peuvent également stocker leur énergie dans l'atoll
  • générant de l'énergie marémotrice entre l'atoll et le continent
  • hébergeant de bassins d'aquaculture
  • servant de zones de loisir et/ou de zone d'activité portuaires
Comme le rappelle le spécialiste des STEP François de Lempérière dans son étude sur les lacs d'Emeraude, ces projets n'ont d'intérêt pour des capacités de stockage élevées (150 GWh et plus).

Le coût est plus élevé pour un bassin de stockage construit en pleine mer que pour un bassin creusé sur terre, mais le bassin en pleine mer a l'avantage de ne pas empiéter sur les terres arables.

Idée pour la France:

  • lancer des projets d'atolls énergétiques afin d'engager la transition énergétique tout en corrigeant le problème d'intermittence des énergies renouvelables

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